Bibliothèque de l'intégrale
Lunarjojo
Un précurseur méconnu : Victor Coissac
En 1916, paraissait un livre intitulé « La conquête de l’espace », avec comme sous-titre « exposé des moyens que peut fournir la science actuelle pour réaliser des voyages aux différentes planètes du système solaire ». L’auteur, Victor Coissac, se présente comme un ancien membre de la Société astronomique de France, et président de la section France Ouest de l’Alliance scientifique universelle. Cet ouvrage, resté longtemps méconnu, est, à ma connaissance, le premier ouvrage où l'auteur utilise une fusée pour rejoindre la Lune. Cet ouvrage étant édité par la librairie de l'intégrale, société pour l'affranchissement graduel du prolétariat (Puch, Lot et Garonne), autant dire qu'il est pratiquement introuvable. Est-ce les convictions politiques de Coissac qui ont fait que son nom est pratiquement inconnu, même dans son pays? S’il prône, pour s’évader de la Terre, l’emploi de la fusée, il étudie la possibilité d’un canon très long, débouchant au sommet d’une montagne, et dans lequel un vide partiel aurait été créé. La fusée quant à elle est placée dans un boyau vertical afin qu’elle puisse coulisser facilement. L’engin est ainsi dirigé verticalement dès le départ dans la bonne direction. Il expose dans son livre les problèmes que soulève le voyage dans l’espace, même si les solutions qu’il apporte sont souvent farfelues. Il propose ainsi aux premiers explorateurs de la Lune d’en faire le tour à … bicyclette ! Pour aborder notre satellite, il place la cabine sur son orbite et attend sa venue. Il chiffre même le coût du voyage : 2 520 000 francs en 1916 pour 3 voyageurs, soit environ 6500 000 euros. A comparer aux 100 milliards d’euros du programme Apollo. Si la date de parution explique que de nombreuses solutions sont considérées aujourd’hui comme irréalisables, néanmoins, beaucoup des difficultés qui attendent les voyageurs sont clairement décrites. La protection contre la chaleur du soleil et le froid de l’espace est obtenue par une mise en rotation du véhicule spatial. La régénération de l’air respirable est prévue, ainsi que le port de scaphandres pour les sorties extérieures. Pendant le voyage, des exercices, afin de combattre l’absence de pesanteur, sont rendus possibles grâce à l’emport d’instruments de gymnastique. Pour les expéditions longues vers les planètes, il demande que chaque occupant dispose d’une cabine particulière, lui permettant de s’isoler. Ainsi, certains problèmes soulevés par ce livre sont aujourd’hui toujours d’actualité. Un livre qui reste une pièce maîtresse des balbutiements historiques de l’astronautique.
En 1916, paraissait un livre intitulé « La conquête de l’espace », avec comme sous-titre « exposé des moyens que peut fournir la science actuelle pour réaliser des voyages aux différentes planètes du système solaire ». L’auteur, Victor Coissac, se présente comme un ancien membre de la Société astronomique de France, et président de la section France Ouest de l’Alliance scientifique universelle. Cet ouvrage, resté longtemps méconnu, est, à ma connaissance, le premier ouvrage où l'auteur utilise une fusée pour rejoindre la Lune. Cet ouvrage étant édité par la librairie de l'intégrale, société pour l'affranchissement graduel du prolétariat (Puch, Lot et Garonne), autant dire qu'il est pratiquement introuvable. Est-ce les convictions politiques de Coissac qui ont fait que son nom est pratiquement inconnu, même dans son pays? S’il prône, pour s’évader de la Terre, l’emploi de la fusée, il étudie la possibilité d’un canon très long, débouchant au sommet d’une montagne, et dans lequel un vide partiel aurait été créé. La fusée quant à elle est placée dans un boyau vertical afin qu’elle puisse coulisser facilement. L’engin est ainsi dirigé verticalement dès le départ dans la bonne direction. Il expose dans son livre les problèmes que soulève le voyage dans l’espace, même si les solutions qu’il apporte sont souvent farfelues. Il propose ainsi aux premiers explorateurs de la Lune d’en faire le tour à … bicyclette ! Pour aborder notre satellite, il place la cabine sur son orbite et attend sa venue. Il chiffre même le coût du voyage : 2 520 000 francs en 1916 pour 3 voyageurs, soit environ 6500 000 euros. A comparer aux 100 milliards d’euros du programme Apollo. Si la date de parution explique que de nombreuses solutions sont considérées aujourd’hui comme irréalisables, néanmoins, beaucoup des difficultés qui attendent les voyageurs sont clairement décrites. La protection contre la chaleur du soleil et le froid de l’espace est obtenue par une mise en rotation du véhicule spatial. La régénération de l’air respirable est prévue, ainsi que le port de scaphandres pour les sorties extérieures. Pendant le voyage, des exercices, afin de combattre l’absence de pesanteur, sont rendus possibles grâce à l’emport d’instruments de gymnastique. Pour les expéditions longues vers les planètes, il demande que chaque occupant dispose d’une cabine particulière, lui permettant de s’isoler. Ainsi, certains problèmes soulevés par ce livre sont aujourd’hui toujours d’actualité. Un livre qui reste une pièce maîtresse des balbutiements historiques de l’astronautique.
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